Un traitement de texturation laser pour nano-structurer les surfaces
Les dispositifs médicaux sont souvent soumis à un niveau d’exigence élevé en matière de fonctionnalité, de biocompatibilité et d’hygiène. Dans le même temps, ils doivent satisfaire aux attentes du marché qui privilégie les produits sur mesure, fiables et offrant une grande longévité. La société allemande SurFunction GmbH propose DLIP, une technologie de fonctionnalisation de surface qui répond à ces différents besoins.
La nature nous offre de nombreux exemples de surfaces fonctionnelles qui peuvent servir de modèles et inspirer les concepteurs et fabricants de pièces techniques. A titre d’exemple, la fine structure de la peau des requins réduit la résistance au frottement. Les ailes de papillon, quant à elles, offrent une palette de couleurs impressionnante grâce à des microstructures qui réfractent la lumière. Enfin, la rugosité nanométrique de certaines feuilles végétales produit un effet lotus ou autonettoyant, c’est-à-dire une superhydrophobie qui empêche l’eau et la saleté de pénétrer.
La technologie DLIP (Direct Laser Interference Patterning ou Motif d’Interférence Laser Directe) mise au point par Surfunction reproduit ces modèles naturels sur des surfaces techniques. Elle consiste en effet à créer des micro- et des nanostructures extrêmement précises et répétables au moyen d’interférences laser. Il s’agit d’un procédé efficace, qui ne nécessite aucune substance nocive pour l’environnement.
Le procédé DLIP est basé sur l’utilisation de motifs d’interférence, ce qui le distingue des technologies laser conventionnelles. En effet, il permet de structurer la surface non pas point par point mais extrêmement rapidement. Il est ainsi possible d’intégrer à la matière des propriétés de surface inspirées de notre environnement biologique comme l’imperméabilisation, le contrôle de l’orientation de certaines cellules ou des effets antibactériens.

Surface rendue hydrophobe grâce à la mise en oeuvre de la technologie de SurFunction (crédit photo : Bogdan Voisiat).
Des applications concrètes dans les dispositifs médicaux
DLIP répond à des problématiques très diversifiées sur le large segment des dispositifs médicaux :
- optimiser les interactions cellulaires à la surface des implants : la création de micro- et de nanostructures ciblées peut influencer positivement la croissance cellulaire, par exemple autour des implants dentaires ou orthopédiques. Ces structures favorisent l’ostéo-intégration et réduit le risque de rejet.
- prévenir les infections : certaines textures laser spécifiques font barrage aux bactéries et rendent plus difficile le développement de germes. Ce procédé physique de réduction des germes demeure efficace sur le long terme, sans risque de résistance comme dans le cas des revêtements chimiques.
- augmenter la résistance aux frottements et à l’usure des instruments de chirurgie : en dotant les instruments ou les endoscopes d’une surface au taux d’humidification adapté, ces derniers sont plus résistants aux frottements et à l’usure.
- générer des surfaces de contact antimicrobiennes pour les environnements à haut risque : la technologie DLIP de Surfunction est utilisée actuellement dans le cadre d’un projet de recherche en aérospatiale. Elle est testée à la Station Spatiale Internationale (ISS). Les résultats seront directement applicables aux hôpitaux et aux salles propres.
Pionnier des technologies médicales du futur
SurFunction a su mettre l’excellence scientifique de sa technologie au service de l’industrie des technologies médicales. L’entreprise développe des solutions sur mesure qui se révèlent à la fois efficaces, écologiques et adaptées aux attentes du marché. Plus qu’une simple innovation, le procédé DLIP permet, non seulement d’optimiser les dispositifs médicaux, mais de les repenser entièrement. A noter qu’il est également mis en œuvre en horlogerie et en mécanique de précision.