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Optimiser un procédé de nettoyage en vérifiant TOUS les paramètres critiques

Publié le 16 avril 2024 par Romain Fournier
La croissance des bactéries dans les cuves de rinçage doit être surveillée, en évitant l'accumulation de calcaire, propice à leur développement.
Crédit photo : NGL Group

Il arrive à certains industriels d'être confrontés à des problèmes de qualité du nettoyage au quotidien alors que leur procédé a été validé. Avant de remplacer la chimie, il est nécessaire d'examiner ici tous les paramètres critiques, en commençant par la phase finale du procédé, comme nous l'explique NGL.

Par Thomas Marchal, Directeur Commercial et Marketing de NGL Cleaning Technology SA

Le nettoyage industriel, surtout dans des secteurs sensibles comme celui des dispositifs médicaux, repose sur la fiabilité et la reproductibilité des résultats. La validation des procédés selon des critères rigoureux, tels que l’analyse des COT, HCT, et Bioburden, est cruciale. Cependant, il persiste des lacunes dans cette approche, conduisant parfois à des anomalies techniques malgré un "processus validé". Des problèmes comme la prolifération bactérienne, le remplacement inadéquat des bains de nettoyage, ou une surconsommation d'eau de rinçage peuvent apparaître. Les fournisseurs de lessive sont souvent sollicités pour les résoudre.

Le processus de nettoyage est une combinaison complexe de plusieurs paramètres, bien souvent négligés au profit de la seule considération de la chimie. Pourtant, cette dernière ne représente qu'un paramètre parmi d'autres, qui doivent eux aussi être vérifiés avant de remettre en cause la solution de nettoyage.

Avant de tester un autre détergent, voici les questions essentielles auxquelles il convient de répondre :

  • La qualité de l’eau déminéralisée utilisée ici est-elle adéquate ?
  • Mes rinçages à l’eau du réseau ou adoucie ont-ils un débit suffisant ?
  • La durée de chaque étape du procédé est-elle adéquate ?
  • L’action mécanique est-elle suffisante ?
  • La température est-elle suffisamment élevée ? Est-elle trop élevée ?
  • Enfin, la chimie employée est-elle adéquate ?

En abordant ces questions dans l'ordre, on peut optimiser les processus de nettoyage industriel et résoudre efficacement les problèmes potentiels.

Rinçage final à l'eau déminéralisée

Le rinçage final est critique, et l'eau déminéralisée (DI) utilisée doit répondre à des normes strictes. Le pH doit se situer entre 6 et 7 pour éviter les piqûres sur les pièces en acier. La clarté de l'eau est tout aussi importante, et tout « brouillard » indique une pollution de l'eau. En cas de problème, il convient d'augmenter le débit et d'envisager la maintenance de l'unité de recyclage EDI. Le rinçage en cascade est recommandé, car plus performant et moins gourmand en eau.

Rinçage à l'eau dure ou adoucie

Maintenir un pH constant dans le bac de rinçage est essentiel, tout comme assurer la clarté de l'eau. La croissance des bactéries doit être surveillée, en évitant l'accumulation de calcaire, propice à leur développement. Le calcaire peut être éliminé avec une solution appropriée, et la croissance bactérienne peut être vérifiée simplement en touchant (avec des gants si nécessaire) les parois des cuves de rinçage. Un film glissant indique déjà une forte prolifération.

Principaux paramètres à respecter pour le rinçage selon le type d'eau utilisé (crédit photo : NGL Group).

Temps de nettoyage

Le temps de nettoyage doit être ajusté en fonction des résultats. Des taches blanches en forme d’auréoles indiquent un temps de rinçage insuffisant, tandis que la présence d’autres polluants sur les pièces peut simplement nécessiter un temps de nettoyage prolongé.

Action mécanique

Les buses de pulvérisation et les ultrasons doivent fonctionner efficacement. Les ultrasons peuvent être vérifiés avec un UPC 3000, la puissance moyenne devant se situer entre 10 et 20 Watts/L pour un nettoyage standard. Le bruit des ultrasons ou l’indication de puissance des générateurs ne donne pas d’information fiable sur la puissance réelle dans la cuve.

Les buses en aspersion doivent être régulièrement inspectées pour vérifier qu’aucun corps étranger ni biofilm ne vient dévier le flux ou réduire la pression des jets.

Température

Maintenir une température optimale d'environ 65°C accélère le nettoyage. Une température excessive peut entraîner un séchage instantané des sels, tandis qu'une température trop basse réduit l'efficacité de l’action chimique.

Concentration de la chimie

Expert en chimie pour le nettoyage et la préparation de surface de dispositifs médicaux, NGL formule, fabrique et commercialise des détergents sans composés CMR, principalement en base aqueuse, et des solvants.

Il faut éviter les concentrations excessives, car elles peuvent entraîner des problèmes tels que la contamination des cuves de rinçage et une surconsommation d'eau. La concentration peut être vérifiée par titrage chimique ou mesurée avec un appareil dédié.

En conclusion, l'optimisation des processus de nettoyage industriel exige une approche globale, prenant en compte tous les paramètres critiques. En suivant une méthodologie systématique, il est possible d'assurer la fiabilité et la reproductibilité des résultats, et de contribuer ainsi à l'efficacité globale des opérations de nettoyage industriel.

 


www.ngl-group.com

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