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Equipements de production & Techniques de fabrication > Impression 3D
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Il est désormais possible d’imprimer des implants en PEEK

Publié le 19 novembre 2018 par Patrick RENARD
Crédit photo : Apium

Evonik vient de lancer le premier filament PEEK en qualité médicale pour l'impression 3D. Dans le même temps, son compatriote Apium annonce avoir testé avec succès la biocompatibilité d'implants produits avec ce filament à l'aide de son imprimante M220.

Groupe international dans le domaine de la chimie de spécialité, Evonik Industries se positionne comme la première entreprise au monde à avoir développé un filament en polymère à base de PEEK (polyétheréthercétone) permettant d’imprimer en 3D des implants médicaux. Ce filament haute performance a vocation à être utilisé dans le cadre de la technologie de dépôt de fil fondu (FDM pour Fused Deposition Modeling chez Stratasys, ou FFF pour Fused Filament Fabrication chez les autres). Il est basé sur le Vestakeep i4 G, un matériau hautement visqueux de qualité médicale, fabriqué par le groupe allemand. Particulièrement facile à traiter, biocompatible, biostable et transparent aux rayons X, ce matériau s’est imposé depuis des années dans les applications telles que les implants rachidiens, la médecine sportive et la chirurgie maxillo-faciale.

Le filament de couleur naturelle, d’un diamètre de 1,75 mm, est enroulé sur des bobines de 500 grammes adaptées à une utilisation directe dans les imprimantes 3D FFF standard.

Dans un premier temps, Evonik propose une version de qualité "test", peu coûteuse, de son filament PEEK, afin d'offrir à ses clients potentiels un moyen économique d'adapter les caractéristiques de traitement du plastique haute performance pour les processus d'impression. Cette version présente les mêmes propriétés que le matériau de qualité "implant", mais sans la documentation nécessaire aux autorisations de mise sur le marché dans les applications de dispositifs médicaux. Le matériau de qualité implant, fourni avec la documentation en question, sera disponible au cours du premier trimestre 2019.

De son côté, le fabricant allemand Apium Additive Technologies (ex-Indmatec) a pu mettre en œuvre avec succès le filament PEEK à base de Vestakeep i4 G sur son imprimante de la série Apium M220, en annonçant répondre aux critères de biocompatibilité nécessaires à la fabrication d'implants personnalisés, utilisés dans le crâne et la main. Les résultats des tests de biocompatibilité des implants imprimés avec le filament de PEEK (selon la norme ISO 10993) ont été présentés la semaine dernière sur le salon Formnext 2018 à Francfort.

Selon Apium, la possibilité d’imprimer des implants en PEEK va se traduire par une réduction des délais et des coûts de fabrication des produits. Cette impression peut d’ailleurs être réalisée sur site dans les hôpitaux, au lieu d'être confiée à un fabricant de DM.


corporate.evonik.com, apiumtec.com

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