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L’évolution future du diagnostic in vitro

Publié le 05 octobre 2012 par Evelyne Gisselbrecht

Le diagnostic in vitro, qui est déjà aujourd’hui un important maillon de la chaîne de soins, est appelé à devenir « la clé de voûte de notre futur système de santé ». Telle est l’opinion que défend Christophe Vergne, secrétaire général du Syndicat de l’Industrie du Diagnostic In Vitro (SIDIV).

Evelyne Gisselbrecht

Le diagnostic in vitro est devenu incontournable : plus de 70 % des décisions médicales font intervenir le résultat issu d’un test de diagnostic in vitro. Effectués en dehors du corps du patient, ces tests sont réalisés au sein des laboratoires de biologie médicale privés et hospitaliers, des établissements français du sang, des cabinets médicaux de pathologie, des centres de lutte contre le cancer, voire par les patients eux-mêmes (test d’auto-surveillance glycémique pour le diabète, test de grossesse, etc.).

Créé en 1977, le syndicat de l’industrie du diagnostic in vitro, SIDIV, rassemble près de 80 entreprises qui représentent plus de 95% du chiffre d’affaires du secteur. Ces entreprises conçoivent, développent, fabriquent et commercialisent les réactifs et les instruments nécessaires à la réalisation des tests de diagnostic in vitro.

Le SIDIV a publié récemment sur son site web les chiffres 2011 du marché français du diagnostic in vitro. Ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 1,79 milliards d’euros, un montant en légère décroissance (-0,4%) par rapport à 2010. Ce chiffre se répartit en deux catégories : le marché du DIV (diagnostic in vitro) des laboratoires qui représente 1,44 milliards d’euros et affiche une légère croissance, et celui de l’autosurveillance glycémique. Sur ces 1,44 milliards, les instruments représentent 16% et les réactifs 84%.

Pour Christophe Vergne, secrétaire général du SIDIV, l’acte médical de demain devra s’approcher au plus près de la spécificité de chaque patient, pour gagner en efficacité. Cela devrait selon lui accroître considérablement le rôle du diagnostic in vitro. Les outils de diagnostic in vitro offrent en effet les moyens de prédire, dépister et diagnostiquer la maladie, de donner des indications prédictives et pronostics, ou encore, de mieux suivre le patient et adapter son traitement thérapeutique grâce aux tests de monitoring. Il précise : « Grâce aux innovations scientifiques et techniques, toujours plus nombreuses ces dernières années, les analyses immunologiques, et notamment par techniques moléculaires, permettent d’ores et déjà d'appréhender plus précisément le patient, sa maladie, son diagnostic et son traitement. Les progrès obtenus, qui sont appelés à se généraliser très bientôt, amélioreront singulièrement la prise en charge du patient en adaptant l'arsenal thérapeutique à son profil particulier. On parle alors de tests compagnons.

Les évolutions technologiques se développent notamment selon les axes suivants : l'analyse génomique du patient, les bio-marqueurs moléculaires, tissulaires ou sanguins,

la spécificité et la sensibilité des technologies moléculaires, incluant leur traitement informatique des données, la miniaturisation de ces technologies grâce aux nanotechnologies ou encore l’analyse d’image.

Dès aujourd’hui, certains outils sont élaborés afin de mieux lutter contre le cancer, les maladies infectieuses, les maladies auto-immunes, métaboliques (comme le diabète), ou dans le domaine de la neurologie. Ainsi, de nouveaux outils de diagnostics in vitro, permettent d'étudier chaque individu au niveau moléculaire (mutations de gènes, expression ou surexpressions de gènes...), et de déterminer une prédisposition à un traitement spécifique par anticorps, de prédire la réponse thérapeutique d'un patient, de déterminer le dosage particulier d'un médicament, ou encore de prédire le rejet d'une greffe.

Puisque les résultats issus d’un test de diagnostic in vitro interviennent d’ores et déjà dans plus de 70% des décisions médicales, nul doute que cette industrie comptera parmi les moteurs de la nécessaire mutation de l’acte médical et deviendra la clé de voûte du système de santé. »

Contact :

SIDIV

F-75017 Paris

www.sidiv.fr

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