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Prestations & Services > Etudes cliniques

1er Living Lab privé industriel dédié aux solutions de e-santé

Publié le 11 mai 2015 par Patrick RENARD
Daniel Laune ambitionne d'étendre le concept de Living Lab au niveau mondial.
Crédit photo : Kyomed

Destiné à tester des innovations sur les usagers, le principe de Living Lab se révèle essentiel au développement d’outils de santé efficaces. Basée sur ce principe et sur un réseau d'experts complémentaires, la société Kyomed propose un service d’évaluation et de co-conception de DM communicants.

Portée par le pôle de compétitivité Eurobiomed de 2009 à 2014, la plate-forme mutualisée de recherche CR2i DiagnosTIC Santé s’est structurée en SAS en avril 2014 sous le nom de Digi-Health. En novembre dernier, le laboratoire a été rebaptisé Kyomed à l’occasion du bouclage de son actionnariat. L'Université de Montpellier et l'Institut du Cancer de Montpellier y ont rejoint 17 fondateurs publics et privés. Dirigé par Daniel Laune, Kyomed se présente comme un laboratoire indépendant doté d’un plateau d'identification et de développement de biomarqueurs, d’un Living Lab dédié aux solutions de e-santé, et d’un plateau informatique de traitement de données.

Concernant les biomarqueurs, il s’agit d'identifier et valider des paramètres biologiques, dont certains mesurés via des DM communicants, permettant de détecter des fragilités ou des états pathologiques. Un projet pilote consiste à suivre des personnes âgées en vue de les maintenir à domicile. Il s’agit notamment d’évaluer les bénéfices qu'elles (et les professionnels) peuvent tirer à utiliser ces DM pour détecter des signaux faibles mais pertinents pour la détection de la fragilité.

Ce projet suppose le traitement de données nombreuses et variées (signaux vitaux, nombre de pas, nutrition, questionnaire…) pour obtenir des informations pertinentes. D’où le besoin d’un plateau informatique puissant, pour passer du « big data » au « smart data » avec des tableaux de bords synthétiques. Cela nécessite de gros investissements (plusieurs millions d’euros), en cours de réalisation.

Quant au Living Lab, il s’adresse particulièrement aux fabricants de DM. D’après M. Laune, « c’est le premier en France sous forme d’entreprise privée. Son but est de permettre aux fabricants d’optimiser leurs innovations en testant leur ergonomie, leurs fonctionnalités et leur acceptabilité auprès des futurs utilisateurs (patients mais aussi professionnels de santé). »

Tester les prototypes

L’idée forte est de travailler en phase de conception du produit, en réunissant des profils d'expertises complémentaires (professionnels de santé, ergonomes, designers, électroniciens, informaticiens…) et quelques dizaines de patients pour tester un DM à l’état de prototype. Daniel Laune souligne que « beaucoup de fabricants attendent d’être sur le marché pour faire ce genre d’étude. Le gros risque, c’est de perdre du temps et de l’argent en devant revoir la conception du produit. »

Une première mission a consisté à évaluer un pilulier électronique, fabriqué par une société française. Cela s’est fait au sein de Kyomed, mais aussi sur le terrain (hôpitaux, EHPAD…) avec 60 patients et 60 professionnels de santé. Il a fallu recruter ces personnes, concevoir un scénario d’usage et objectiver l’étude avec un questionnaire. Cela a permis de tester l’ergonomie du DM et ses fonctionnalités. Pour pouvoir faire ce type d’étude, Kyomed s’appuie sur un réseau d’établissements hospitaliers et d’experts complémentaires, au premier rang desquels son collège d’actionnaires qui réunit des savoir-faire spécifiques. Des accords sont actuellement à l'étude avec des structures urbaines et rurales, comme des Living Lab académiques et hospitaliers, des maisons de retraite médicalisées et des centres de soin externalisés. Le but est d'être capable de recruter des milliers d’usagers sur Montpellier, mais aussi Lyon, Paris, Marseille… pour pouvoir mener des études multicentriques sur des populations représentatives. Peu de structures en France et même en Europe sont capables de faire ce genre de chose.

Des ambitions internationales

La société voit encore plus loin puisqu'elle ambitionne de mobiliser des partenaires étrangers, pour être en mesure de tester des solutions de e-santé et de médecine personnalisée dans les grandes villes européennes, mais aussi aux États-Unis, au Canada et en Asie. En tout cas, son objectif est de passer de 6 à 20 employés d’ici 3 ans, et d’atteindre 3 M€ de CA à cet horizon.


Kyomed, F-34184 Montpellier, www.kyomed.com

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